La méditation samatha, le «calme mental» permet de développer la concentration et de calmer l’esprit. Garder le dos droit. Essayer d’être physiquement décontracté et à l’aise (en portant attention à la respiration par exemple) sans trop bouger. La tête est un peu inclinée vers l’avant, avec le menton légèrement rentré de façon à ce que les yeux soient dirigés vers le bas. Les lèvres et les dents sont dans leur position habituelle, mais la langue touche l’arrière des dents supérieures. Cela empêche une salivation excessive et évite aussi que notre bouche ne devienne trop sèche. Les yeux de préférences légèrement ouverts. Les épaules relâchées et les mains peuvent être posées sur les genoux. Les jambes en position de lotus ou simplement croisées. l’arrière du coussin est légèrement plus élevé que l’avant, afin que notre bassin soit légèrement incliné vers l’avant. D’autres position sont possibles comme s’agenouiller ou s’assoir sur un siège. Contrairement aux exercices de Hata-yoga, il ne s’agit pas de controler le souffle, mais d’être attentif à son parcours, de l’observer sans tension. Dans la pratique de la marche méditative l’attention va se porter sur les pieds plutôt que sur le souffle.
Cette méthode n’est pas purement bouddhiste et tient ses origines antérieurement au Bouddha.
Une mise en garde importante d’un moine theravada (du petit véhicule) Vénérable Ajahn Chah (Pra Bhodinyana Thera ) : « Le Samadhi est capable d’apporter du mal ou du bien au méditant. On ne peut dire qu’il apporte exclusivement l’un ou l’autre. Pour celui qui n’a aucune sagesse, il est dangereux, mais pour celui qui a de la sagesse, il peut apporter de grands bénéfices et le mener à la vision profonde. Ce qui peut apporter le plus grand mal au méditant est le samadhi de l’Absorption (Jhana), le samadhi au calme maintenu et profond. Ce samadhi apporte une grande paix. Là où il y a la paix, il y a le bonheur. Quand le bonheur est là, l’attachement et la saisie à ce bonheur s’élève. Le méditant ne souhaite plus contempler autre chose, il souhaite juste s’adonner au sentiment plaisant. Quand on a pratiqué pendant un long moment, on peut facilement entrer dans ce samadhi très rapidement. Aussitôt que l’on constate notre objet de méditation, l’esprit pénètre le calme, et on ne veut plus en sortir pour contempler autre chose. On reste collé à ce bonheur. Ceci est un danger pour celui qui pratique la méditation.
On doit utiliser le samadhi Upacara. De cette façon, on pénètre le calme et ensuite, quand l’esprit est suffisamment apaisé, on en sort et observe l’activité extérieure. En regardant ainsi, un esprit calme laisse la sagesse se développer. Ceci est difficile à comprendre, parce que ressemblant presque à la pensée et à l’imagination ordinaire. Quand la pensée est là, on peut penser que l’esprit n’est pas en paix, mais en réalité la pensée prend place au sein du calme. Il y a contemplation mais elle ne perturbe pas le calme. On peut intensifier la pensée afin de la contempler. Ici, on relève la pensée afin de l’analyser, ce n’est pas que nous pensons sans but à l’analyser, ce n’est pas que nous pensons ou estimons sans but ; c’est quelque chose qui s’élève d’un esprit paisible. Ceci est appelé attention dans le calme et le calme dans l’attention . Si ce n’est que la pensée ou l’imagination ordinaire, l’esprit ne pourrait demeurer en paix, il serait perturbé. Mais je ne parle pas de la pensée ordinaire, ceci est un sentiment qui s’élève de l’esprit apaisé. Il est appelé « contemplation ». La sagesse naît justement ici. »
(Extrait du texte https://www.dhammatalks.net/French/Ajahn_Chah_Les_Dangers_de_Samadhi.htm )